jeudi 21 novembre 2013

UN PERE ET UNE MERE POUR L'ENFANT




Dans les grands débats qui ont précédé le vote de la loi « Taubira » – le mariage homosexuelle –, plusieurs arguments pour ou contre ont été entendus, notamment celui de l’adoption et du ‘‘droit à l’enfant’’ ou du ‘‘droit de l’enfant’’. D’une manière consensuelle, le ‘‘droit à l’enfant’’ a été nié par les deux partis opposés. Ceux-ci ont plutôt défendu le droit de l enfant et exprimé leur volonté de défendre ce droit, selon leur vision propre. Nous louons cette perspective en vue du bien de l’enfant à adopter.

Cependant, l’exposition de cet argument met en exergue un problème crucial : la dissociation de l’amour et de son ouverture à la vie.
En effet, les statistiques montrent que les Français sont, en grande majorité, favorables au mariage de personnes de même sexe, mais opposés à l’adoption des enfants par ce couple homosexuel (54%). Pourquoi cet état de fait ? Y a-t-il une séparation entre mariage et procréation ?

A dire vrai, il s’agit d’une méconnaissance du mariage, ou mieux, d’une relativisation des éléments fondamentaux de cette ‘‘institution’’ (comme l’ont appelé certains lors des débats parlementaires sur le vote de la loi en France – mars). Ces éléments sont, rappelons-les, l’union (l’aide mutuelle des époux), la procréation et l’éducation des enfants. En conséquence, parler de mariage implique aussi bien l’amour des conjoints et en même temps l’ouverture à la vie et au droit d’éducation de ses enfants.

A l’objection des cas des couples stériles, nous répondrons que la stérilité n’est pas un empêchement dirimant au mariage comme l’impuissance irréversible. Cet amour infertile biologiquement est appelé lui aussi à croître dans la fécondité spirituelle et sociale qui sera l’adoption des enfants.

Ce raisonnement pourrait être utilisé à tord pour justifier le droit à l’adoption des couples de personnes de même sexe. Mais à ce niveau, nous sommes dans un autre cas de figure. Toutefois, nous rappelons que l’enfant à adopter est le fruit de l’union d’un homme et d’une femme. Et par conséquence, il a le légitime droit de grandir et de s’épanouir dans la même structure de sa famille originelle, c’est-à-dire, un père et une mère qu’il pourrait appeler aisément « papa » et « maman ».

Somme tout, nous croyons qu’au nom du droit de l’enfant défendu âprement par les différentes antagonistes du mariage pour tous, les enfants à adopter doivent être confiés à des couples hétérosexuels responsables et capables d’assurer leur avenir. Tout compte fait, c’est la société qui gagnera.

2 commentaires:

  1. d'accord jusqu'à un certain point en fait. la plupart des enfants européens dont il est question dans cet article, les enfants français en l'occurence, ne vivent plus vraiment avec papà et maman ensemble. plus de la moitié des couples divorcent dans tout l'occident et le pourcentage d'unions civils ( concubinat, pour l'église) est plus élévé que celui des mariages religieux. en plus, mariages civiles ou religieux partagent e meme pourcentage de "faillites". dans tout ce chaos, les enfants des couples homme - femme regulièrements marié et divorcés comment les situpns nous. Il est clair que mariage et genitorialité, parentalité sont competement scindés et éloignés. du moment que nous nous mouvons dand l'enceinte de conception civile laique de cette institution, moi je pense que le débat devrais prendre une allure un peu plus attentive aux données concrètes, ouvrir à une reflexion socio culturelle et anthropologique plus franche et moins guidées par le partie pris d'emblée. si on veut en parler, on en parle sans embuches et sans tabous.

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    1. Cher Simplice Yao Sery, nous vous remercions pour votre commentaire et surtout pour le contenu. Nous voudrions tout d’abord soutenir que nos propos ne sont guidés par aucune haine, ni sentiment homophobe. Ce qui vous semble un parti-pris est tout simplement une présentation de ce qui a toujours été. En d’autres paroles, ce sont des valeurs sociétales.
      En effet, nous sommes tous d’accord qu’un enfant est le fruit d’un homme et d’une femme – de même, ceux conçus in vitro sont issus des gamètes mâles et femelles – et l’idéal est que l’enfant s’épanouisse dans ce cadre familial avec un père et une mère. C’est idéal que nous promouvons et non les déviations ou les situations d’irrégularité. Cela ne veut pas dire que nous fermons les yeux sur la situation de tant de familles monoparentales.
      Prenons garde de ne pas transformer les exceptions en règle ou norme, et encore moins, en modèle à suivre. En ce qui concerne le nombre des enfants vivant dans les familles monoparentales et de divorce en France, ils seront l’objet de notre prochain article.

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