jeudi 28 novembre 2013

LE CHOIX DE L'ADOPTION PAR DES HOMO, UN MOINDRE MAL ?



La question de l’adoption, comme nous l’avons déjà exprimée, devrait concerner les seules couples hétérosexuels. Cependant, nous constatons que les pro-mariages gays soutiennent qu’un enfant s’épanouira mieux dans un foyer, fût-il hétéro ou homosexuel, que dans les murs d’un orphelinat. Selon leur vision, les familles homoparentales seraient une aubaine pour notre société qui ne saurait que faire de ces « enfants sans famille ». Autrement dit, l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels augmenterait les chances des enfants orphelins d’avoir une famille d’accueil. Et par conséquence, cela éviterait à l’enfant de passer sa vie dans des structures aux attitudes quelques malsaines.

Belle réflexion ! Cependant, elle semble comparer deux maux (orphelinat et famille homoparentale) et choisir le moindre (la famille homoparentale) !

Toutefois, faut-il rappeler que, premièrement, les orphelinats sont des structures étatiques (pour la plupart) et, en deuxième lieu, le nombre de couples demandeurs est largement supérieur à celui des enfants à adopter.

En effet, dans le premier cas, il revient au gouvernement d’assainir le milieu de vie des enfants dans ces structures. Si les orphelinats ont une mauvaise réputation aujourd’hui, cela est dû à une mauvaise formation des personnels de ces structures ou à un recrutement mal fait. Faudrait-il que les autorités compétentes se penchent réellement sur ce problème au lieu de chercher un bouc-émissaire. Permettre aux familles homoparentales d’adopter des enfants ne résout en rien la situation dans les orphelinats. Il faut plutôt chercher les voies et moyens pour une bonne formation du personnel selon l’esprit et l’identité de la structure.

En ce qui concerne le grand nombre d’enfants à adopter, les chiffres en disent long. 30 000 couples (hétérosexuels) sont en entente d’adoption tandis que ne sont recensés annuellement en France « que » 5 000 enfants adoptés (dont environ 4 000 provenant des pays étrangers). Ce qui montre que ce ne sont pas des familles d’accueil qui manquent. C’est plutôt une mauvaise volonté des autorités qui rendent assez lourde l’administration pour l’adoption. Ouvrant l’adoption aux familles homosexuelles, les autorités augmentent, d’une part, le nombre de demande d’adoption et d’autre part, diminuent le nombre d’enfants à adopter. Puisque, la plupart des pays étrangers refusent de confier leurs enfants à des pays ayant adopté la loi du mariage gay.

Il est temps que ces politiques prennent leur responsabilité face aux enfants orphelins. Il faut qu’ils s’arrêtent de jouer à l’autruche, plongeant la tête dans la terre afin de fuir la réalité. Un enfant orphelin ou abandonné a besoin de retrouver la même structure de sa famille originelle, c’est-à-dire, composée d’un père et d’une mère. 

 A bas la théorie du moins mal !

jeudi 21 novembre 2013

UN PERE ET UNE MERE POUR L'ENFANT




Dans les grands débats qui ont précédé le vote de la loi « Taubira » – le mariage homosexuelle –, plusieurs arguments pour ou contre ont été entendus, notamment celui de l’adoption et du ‘‘droit à l’enfant’’ ou du ‘‘droit de l’enfant’’. D’une manière consensuelle, le ‘‘droit à l’enfant’’ a été nié par les deux partis opposés. Ceux-ci ont plutôt défendu le droit de l enfant et exprimé leur volonté de défendre ce droit, selon leur vision propre. Nous louons cette perspective en vue du bien de l’enfant à adopter.

Cependant, l’exposition de cet argument met en exergue un problème crucial : la dissociation de l’amour et de son ouverture à la vie.
En effet, les statistiques montrent que les Français sont, en grande majorité, favorables au mariage de personnes de même sexe, mais opposés à l’adoption des enfants par ce couple homosexuel (54%). Pourquoi cet état de fait ? Y a-t-il une séparation entre mariage et procréation ?

A dire vrai, il s’agit d’une méconnaissance du mariage, ou mieux, d’une relativisation des éléments fondamentaux de cette ‘‘institution’’ (comme l’ont appelé certains lors des débats parlementaires sur le vote de la loi en France – mars). Ces éléments sont, rappelons-les, l’union (l’aide mutuelle des époux), la procréation et l’éducation des enfants. En conséquence, parler de mariage implique aussi bien l’amour des conjoints et en même temps l’ouverture à la vie et au droit d’éducation de ses enfants.

A l’objection des cas des couples stériles, nous répondrons que la stérilité n’est pas un empêchement dirimant au mariage comme l’impuissance irréversible. Cet amour infertile biologiquement est appelé lui aussi à croître dans la fécondité spirituelle et sociale qui sera l’adoption des enfants.

Ce raisonnement pourrait être utilisé à tord pour justifier le droit à l’adoption des couples de personnes de même sexe. Mais à ce niveau, nous sommes dans un autre cas de figure. Toutefois, nous rappelons que l’enfant à adopter est le fruit de l’union d’un homme et d’une femme. Et par conséquence, il a le légitime droit de grandir et de s’épanouir dans la même structure de sa famille originelle, c’est-à-dire, un père et une mère qu’il pourrait appeler aisément « papa » et « maman ».

Somme tout, nous croyons qu’au nom du droit de l’enfant défendu âprement par les différentes antagonistes du mariage pour tous, les enfants à adopter doivent être confiés à des couples hétérosexuels responsables et capables d’assurer leur avenir. Tout compte fait, c’est la société qui gagnera.

dimanche 17 novembre 2013

MARIAGE HOMOSEXUEL, PHENOMENE NOUVEAU?



Devant l’obsession de donner un statut juridique à l’union homosexuelle et surtout, de légiférer le mariage entre personnes de même sexe, certains ont affirmé l’existence et la reconnaissance de ce type de mariage dans des sociétés antiques et, même dans certaines civilisations européennes. Nous transcrivons ici une partie de l’entretien de Françoise Héritier – Anthropologue et Auteur de Masculin/Féminin – publié sur le site internet de projet collectif  "Mariage homosexuel & homoparentalité" à Sciences-Po.

Françoise Héritier - Anthropologue
A la question de savoir s’il existe des sociétés où l’union de couples homosexuels est avérée, elle répond par la négative. En voici sa réflexion.
« Ce qu’il faut admettre, c’est qu’il n’y a pas de société connue qui reconnaisse l’existence d’unions homosexuelles de même valeur que les unions hétérosexuelles.
A cela, il y a plusieurs raisons. La principale est que l’union hétérosexuelle s’opère dans le but d’avoir des enfants, qu’elle est le garant de rapport harmonieux entre deux familles, qui deviennent un élément du couple et qui établissent entre elles des relations consanguines.
Néanmoins, il existe des cas, peu fréquents mais reconnus, où des unions homosexuelles ont pu être validées de façon plus ou moins temporaire.
Dans certaines sociétés indiennes d’Amérique du Nord, certains comportements transsexuels sont ainsi reconnus. C’est le cas notamment de ceux que l’on nomme les Berdaches. Au sein de ces sociétés, des individus de sexe masculin sont habillés en femmes, ils ont le comportement des femmes - comme les Rae Rae à Tahiti - et peuvent vivre avec des hommes de façon au moins temporaire. Dans ce cas de figure, les Berdaches se comportent comme les épouses. Ainsi, ce type d’union qui peut être qualifiée d’homosexuelle existe, mais elle n’a pas le même statut qu’une union hétérosexuelle. Elle est considérée comme une possibilité d’expression de l’individu. S’il n’est pas réprouvé ou interdit d’être un Berdache, cela n’est pas non plus recommandé. Par ailleurs, l’union d’un homme avec un Berdache ne peut être que transitoire, puisqu’à la fin il doit avoir une épouse et des enfants. 

Dans le film Little Big Man, Dustin Hoffmann est confronté à un moment avec un Berdache, ainsi
qu’avec un Contraire, c’est à dire un individu qui extériorise sa fureur de vivre en faisant tout de manière contraire. Cela donne une illustration de l’image du Berdache dans le cinéma américain…
Des cas de figures similaires peuvent se retrouver dans des sociétés d’Afrique de l’Est ou d’Océanie. Ainsi, il s’agit de formes d’organisation sociales sociologiquement admises. Elles ne sont toutefois pas assimilées au mariage durable à vie : elles ne sont ni réprouvées ni valorisées, mais elles existent.
Il a également existé des cas d’unions homosexuelles entre femmes dans des sociétés d’Afrique de l’Est telles que les Nuers, sociétés qui n’existent plus désormais. Elles ont été étudiées par Evan Pritchard dans les années 1950. Il ne s’agissait pas d’unions homosexuelles reconnues comme telles, mais elles traduisaient la possibilité de changer de statut économique et social pour les femmes ayant fait la preuve de leur stérilité, au bout d’un certain nombre d’années de mariages sans enfants. 

Dans ces sociétés, l’existence de ces femmes stériles était considérée comme une erreur de la nature. Ces femmes étaient alors assimilées à des hommes dans des corps féminins. Celles qui revenaient dans leur village d’origine se trouvaient donc incluses dans leur lignage au même titre que les hommes et pouvaient bénéficier d’une redistribution des compensations matrimoniales que les hommes recevaient pour leurs filles et leurs nièces. En effet, le don d’une fille en mariage à une autre famille entraînait des compensations financières, souvent en nature, qui se trouvaient réparties entre le père et les oncles de la fille en question. Le statut de l’épouse était d’abord celui de la personne pour laquelle une compensation financière a été versée. Les femmes stériles retournées au village participaient à cette redistribution avec le statut d’oncle. Quand elles avaient accumulé assez de compensations matrimoniales, elles pouvaient à leur tour se « payer » une épouse.

Les épouses ainsi « achetées » par les femmes stériles devaient alors se comporter en tout point comme une épouse normale, à ceci près que, pour Pritchard, il n’y avait certainement pas de relations sexuelles entre les deux femmes. La femme qui « achetait » ainsi une épouse était en droit de vouloir faire fructifier son « bien ». Cela impliquait que l’ « achetée » travaille pour elle, mais aussi qu’elle ait des enfants. A cette fin, des esclaves étaient appointés pour effectuer le travail du lit : ils étaient à ce titre rémunérés en nature. Les enfants qui naissaient ensuite étaient reconnus comme issus de l’ « acheteuse ».
Ceci correspond bien pour nous à une forme de mariage homosexué, mais pas pour les Nuers, puisque la femme stérile « acheteuse » était perçue comme un homme. 

Il existe un troisième type de sociétés reconnaissant une forme de mariage homosexuel, du moins dans le cadre de la projection de notre manière de pensée sur ces populations. Il peut être rattaché aux pratiques de certaines populations de Nouvelle Guinée. Selon elles, un homme n’a pas la capacité de fabriquer son sperme tout au long de sa vie : il faut lui en fournir une certaine dotation avant la puberté, dotation qui sera utilisée ensuite. 

Cette dotation peut selon ces populations être prolongée, en mangeant certains fruits, mais l’idée de base est qu’il existe une dotation initiale et que cette dotation est le fruit de la générosité d’autres hommes, dotation qu’il convient ensuite de gérer de la meilleure manière. Il en résulte d’ailleurs l’obligation d’une grande sagesse dans le comportement sexuel, puisqu’il ne faut pas galvauder cette dotation initiale.

Cette dotation est obtenue par relations de type sodomie ou fellation, selon les normes de ces sociétés, souvent auprès des oncles maternels. Gilbert Herdt a montré que chez les Sambias, la transition vers une sexualité non homosexuelle se passe sans trop de problèmes quand les jeunes hommes deviennent adultes. Il arrive toutefois que certains prennent goût à ces pratiques. Il cite ainsi un homme qui aurait voulue les continuer. Or, cela était très mal vu au sein de sa société.
Ainsi, si l’existence d’unions homosexuelles est reconnue, celles-ci n’ont jamais la même valeur que les unions hétérosexuelles. 

Il existe plusieurs raisons qui font que le mariage hétérosexuel soit si valorisé.
D’abord, il se fonde sur un point de vue souvent omis dans la description des mariages homosexuels. Aujourd’hui, dans nos sociétés contemporaines, le mariage est conçu comme une relation privilégiée entre deux personnes qui s’aiment et concrétisent leur amour à travers un lien socialement reconnu, qui ne peut être rompu que par la mort ou le divorce.

Or, la réalité profonde du mariage est ailleurs. En fait, il s’agit d’abord d’une relation de coopération, d’assistance ou de paix entre deux maisons ou deux lignages. Le mariage résulte de l’insécurité des relations entre des groupes consanguins. Ce qui est manifeste, c’est la peur de l’autre. Certains groupes de petite taille sont extrêmement vulnérables à cause du sex ratio qui leur est défavorable. Sur une période de temps courte, il est possible d’avoir un déséquilibre, souvent marqué par le fait de ne pas avoir assez de filles. Puisqu’il manque des filles, il faut les prendre ailleurs, d’où des guerres entre ces groupes.

A l’aube de l’humanité, tout se passe dans ces groupes consanguins quand arrive l’idée qu’il vaut mieux s’entendre que se faire tuer. Pour Taylor, l’humanité a du choisir entre se faire tuer à l’extérieur ou se marier à l’extérieur. Il a fallu alors mettre en exergue dans les esprits humains la prohibition de l’inceste : on ne touche pas à ses proches sexuels. Un homme ne touche pas à sa fille car il la donne à un autre groupe contre une des filles de ce groupe. Cet échange est au fondement de la valence différentielle des sexes : les hommes ont la possibilité de disposer des femmes. L’institution du mariage créé un rapport durable entre les deux groupes entre lesquels de met en œuvre la répartition sexuelle des tâches.

De plus, le mariage désigne un rapport entre groupes, et pas seulement entre individus. Ceci est toujours le cas et se voit dans le fait que le mariage est le seul contrat à mobiliser les familles. Il s’agit toujours d’une occasion festive où les deux familles se rencontrent. De nouvelles rencontres et de nouvelles alliances peuvent par ailleurs être conclues à l’occasion de ces cérémonies. Même s’il est un choix individuel, le mariage est perçu comme un accord entre deux familles.

Dans diverses sociétés, dans l’histoire comme dans l’observation contemporaine, il existe néanmoins d’autres possibilités de faire la paix entre groupes. Par exemple figurent les dons d’otages, qui peuvent concerner des hommes comme des femmes. Ils ne sont cependant pas forcément vus comme un rapport durable. Cet échange doit garantir la paix, mais il n’est pas forcément fructueux.

Figurent également les dons d’enfants, pratique qui s’opère toujours entre certaines populations en Océanie. Entre groupes, il est possible de se donner des enfants mutuellement. Les groupes élèvent ainsi quelques uns de leurs propres enfants ainsi que d’autres qui sont issus de l’échange. 

L’humanité a par conséquent inventé différentes méthodes pour assurer la paix entre groupes. Le mariage hétérosexuel est une de ces méthodes. Il possède une force supplémentaire car il permet que des enfants soient issus des deux lignées qui se trouvent unies, ce qui permet de transformer des ennemis non pas en alliés mais en consanguins. Les enfants se trouvent obligés d’entrer en coopération durable : un rapport fusionnel est établi entre les deux groupes. Cela ne veut pas dire que le mariage homosexuel n’aurait pas eu le même succès, mais il ne permet pas cette transformation d’anciens ennemis en consanguins. »

Lire tout l’entretien sur :

dimanche 10 novembre 2013

LE MARIAGE POUR TOUS!!! THEME AMBIGÜE



«  Le mariage pour tous » est le vocable choisi par le Parti Socialiste pour donner une valeur juridique à l’union entre personnes de même sexe. Ce terme nous semble impropre à deux niveaux : le contenu du thème Mariage et les sujets du mariage.

      La définition du mariage

Le thème Mariage a en lui-même son sens et sa compréhension. Parler du mariage, traduit une idée d’harmonie et de complémentarité. Ainsi, avons-nous :
-          Au sens propre, le mariage est une union légale contractée par un homme et une femme ; une cérémonie au cours de laquelle un homme et une femme s’unissent dans le but de fonder une famille.
-          Au sens religieux, le mariage est un sacrement (catholique) qui célèbre l’union d’un homme et d’une femme dans le but de fonder une communauté profonde de vie, caractérisée par l’aide mutuelle des conjoints, la procréation et l’éducation des enfants.
-          Au sens figuré, le mariage est le mélange qui résulte de l’association de plusieurs choses. Exemple : l’association de cartes de jeu en fonction des couleurs ou des figures, ou encore l’association ou la fusion de deux groupes économiques, politiques ou financiers…
Dans ces différents domaines de définition, où pourrions-nous situer le ‘‘mariage’’ homosexuel ? Il ne pourrait pas entrer dans les deux premiers parce qu’ils précisent que l’union doit se faire entre un homme et une femme. Donc, tournons vers le troisième domaine, sans doute, trouverons-nous un espace pour l’y loger : le sens figuré du mariage. C’est possible.
Cependant, il faut dire que le figuré n’est pas le vrai ou c’est une pâle copie de la Vérité. Alors pourquoi vouloir donner une valeur à une « anti-valeur », à un Mensonge ?

      Les sujets du mariage

L’alliance matrimoniale a ses conditions et ses exigences. Les codes du droit affirment que tous ont droit au mariage. Cependant, ils mettent quelques restrictions qui pourraient être considérées comme des empêchements. Ainsi pouvons-nous en citer quelques-unes : l’âge minimum pour contracter mariage, l’affinité parentale ou la consanguinité en ligne directe, etc.
Il y a aussi des motivations intérieures et personnelles (choisir de ne pas se marier, par exemple) ou des raisons de santé physique ou psychologique qui peuvent interdire une personne de contracter mariage.
En somme, le mariage est une noble institution qui n’est pas donnée à tous ; il ne peut être pour tous. De même, le vocale « Mariage pour tous » ne veut rien dire. C’est un leurre !